Vernissage de l'exposition de Thomas Hoepker et Edouard Elias
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Vernissage de l'exposition de Thomas Hoepker et Edouard Elias

Par Leica Camera France

Découvrez l'exposition « En conversation : un dialogue photographique entre Thomas Hoepker et Edouard Elias » à la Galerie Leica Paris.

Date et heure

Lieu

Galerie Leica

26 Rue Boissy d'Anglas 75008 Paris France

Good to know

Highlights

  • 2 hours, 30 minutes
  • In person

À propos de cet évènement

Hobbies • Photography

Le jeudi 16 octobre 2025, la galerie Leica Paris présente l'exposition « En conversation : un dialogue photographique entre Thomas Hoepker et Edouard Elias », produite dans le cadre des 100 ans de la photographie Leica (1925-2025).


12 expositions, 12 galeries Leica sélectionnées, 12 duos de photographes appairés. Karin Rehn-Kaufmann, directrice internationale des galeries Leica (29 dans le monde) propose une conversation photographique entre une grande figure de la photographie lauréate du prix Leica Hall of Fame et un photographe de la nouvelle garde. Un dialogue entre passé et présent, qui prolonge le devoir de mémoire de la photographie avec leur sensibilité propre.

Thomas Hoepker, (1936-2022) et Edouard Elias (né en 1991) ont été choisis pour Paris. Deux photographes humanistes et engagés, qui incarnent chacun à leur manière une approche du photojournalisme profondément ancrée dans l’Histoire, la mémoire et l’humanité.

Ils incarnent deux générations, deux esthétiques, mais une même éthique du regard : montrer sans juger, rendre visible sans trahir, et surtout porter une parole humaine dans les décombres de l’histoire.


L'exposition d'Édouard Elias et Thomas Hoepker est à découvrir à la Galerie Leica Paris du 25 septembre 2025 au 22 novembre 2025.

Edouard Elias à propos de Thomas Hoepker :

« Il existe une élégance dans la photographie de Thomas Hoepker. Dans ses cadres, un sujet, à un moment qui peut sembler anodin de sa vie, des jeux d’enfants, une simple discussion d’amis, des personnes âgées dans un décors urbain. Mais lorsque nos yeux s’intéressent à l’arrière-plan, nous découvrons le mur de Berlin, l’horreur des attentats du 11 septembre ou bien cette simple inscription « IL DUCE » (surnom de Mussolini) en Italie. Pour Thomas, la vie ne semble sinscrire que dans le contexte de la grande histoire.


La photographie, comme l’écriture, repose sur un vocabulaire. Plus ce vocabulaire est riche, plus on peut en jouer, en détourner les règles, en inventer de nouvelles. Cette culture visuelle faite de lectures, d’héritages, de gestes techniques, permet de naviguer entre différents registres : du documentaire au symbolique, du factuel à lallusif, de lactualité au rappel de la répétition historique en brouillant lespace et le temps.


« Le vrai moyen de respecter le passé, c’est de continuer, vers l’avenir, l’œuvre des forces vives qui, dans le passé, travaillèrent. » Jean Jaurès - Pour la LaÏque 1910

Il faut préserver la flamme du foyer de nos aïeux, qui travaillèrent avant nous.

Reprendre ce geste aujourd’hui ne consiste cependant pas à le copier, ni même à le prolonger à l’identique. Cela signifie, par nos propres phrases constituées des mots de ceux qui nous ont précédé, d’interroger le réel en se confrontant à ce dernier.


Photographier à notre époque, dans des contextes bouleversés, marqués par la saturation des images et la vitesse de l’information, exige un engagement par des choix intransigeants et assumés : La rigueur, le travail, l’obsession, l’éthique restent aujourd’hui les valeurs fondamentales pour cette pratique. »

© Thomas Hoepker / Magnum Photos

Né en 1991 à Nîmes, Edouard Elias témoigne des crises sociales et humanitaires à travers le monde : guerres, exodes, répression, pauvreté.

Autant préoccupé par le récit recueilli auprès du sujet que par sa perception par le public, il explore tous les procédés lui permettant de créer un lien autre que simplement informatif autour de ses histoires.

Sa photographie évolue, concentrée au départ sur une pratique « news » lors du conflit syrien où il a suivi les différentes offensives rebelles sur le front opposé à l’armée de Bachar El-Assad. Capturé par l’Etat Islamique pendant son quatrième reportage, il sera retenu 11 mois en otage. Il couvre ensuite pour les plus grands médias nationaux différents lieux de crise et de combats, comme une immersion auprès des sauvetages de réfugiés en Méditerranée, la fuite de populations civiles autour du lac Tchad lors des exactions de Boko Haram, l’hôpital du docteur Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 en république Démocratique du Congo, les centres éducatifs fermés pour jeunes délinquants en France ou encore dernièrement un travail sur deux tranchées ennemies, face à face, dans le Dombass, à l’est de l’Ukraine.

Son approche se dirige ensuite vers une méthodologie plus lente, où l’intimité avec son sujet créée une pratique immersive de sa photographie, au plus proche des histoires afin de ne pas témoigner seulement d’un contexte mais d’émotions.

Thomas Hoepker est né en 1936 à Munich et a d'abord étudié l'archéologie et l'histoire de l'art. En tant que photographe, il a surtout marqué les magazines Geo et Stern. En 1989, il est devenu membre à part entière de l'agence Magnum, dont il a été président de 2003 à 2007. Hoepker vit à New York et Berlin.

Thomas Hoepker s'est toujours considéré avec modestie comme un photographe de commande. Comme quelqu'un qui ne s'intéresse à rien d'autre qu'à la réalité, à la véracité de l'instant. À 14 ans déjà, il expérimentait avec un appareil photo à plaque de verre. À partir de 1959, il a travaillé pour des magazines et des almanachs, a voyagé plusieurs mois à travers les États-Unis pour le magazine Kristall et a réalisé en 1966 son reportage légendaire Champ über Muhammed Ali. À partir de 1964, il a été collaborateur régulier du magazine Stern, dont il a durablement influencé le langage visuel. À la fin des années 1980, il y occupait également le poste de directeur artistique. Avec une composition précise, des images fortes et un sens visuel aigu, Hoepker a marqué le photojournalisme allemand comme peu d'autres. En 1976, il s'installe à New York et devient en 1989 le premier membre allemand de l'agence Magnum. Ses photos sont engagées, sans fard et fidèles à la vérité, mais jamais voyeuristes ou blessantes. Il ne crée pas d'images choquantes, mais dépeint des drames quotidiens silencieux. Sans agitation, subtiles et loin de toute sensationnalisme, elles sont devenues des icônes de la « photographie engagée ». Thomas Hoepker compte ainsi aujourd'hui parmi les grands représentants du photojournalisme humaniste engagé.

© Thomas Hoepker / Magnum Photos

Organisé par

Leica Camera France

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oct. 16 · 18:30 GMT+2