Les nouvelles formes d'organisation du travail nous rendent-elles plus "Employables"

Les changements d’organisation du travail rythment la vie des entreprises. Ces transformations sont tantôt vues comme un levier pour améliorer la qualité de l’emploi, laisser plus d’autonomie aux salariés ou enrichir le contenu de leur travail, et tantôt comme une source de stress, une augmentation de l’intensité et des rythmes du travail, un renforcement de la pression au travail.

Nombreux sont les appels à plus de flexibilité, d’agilité, de responsabilisation, d’empowerment, d’organisation apprenante, ou encore de ‘libération’ des entreprises et des individus au travail, mais ces évolutions de l’organisation ont-elles un effet en terme d’employabilité des salariés ? En quoi contribuent-elles à faciliter leur maintien dans l’emploi, leur reconversion ou leurs transitions professionnelles ? Et quel regard peut-on porter sur le rôle des différentes politiques publiques du marché du travail (politiques de formation, encadrement plus ou moins étroit des licenciements, incitation à la création d’emploi, etc.) ?

C’est à ces questions que la conférence-débat de la Chaire MAI s’efforcera de répondre, grâce à la présentation des résultats inédits d’une vaste enquête* menée récemment par trois chercheurs du CEET (Centre d’Etude de l’Emploi et du Travail) Nathalie Greenan (Cnam), Ekaterina Kalugina (EPEE) et Mouhamadou Niang (Cnam), complétée par une intervention de Benoît Grasser, Professeur en GRH à l’Université de Lorraine (Isam-IAE Nancy), spécialiste des organisations apprenantes et des logiques

* Organisation du travail et vulnérabilité au non-emploi : une étude empirique à partir de l’évaluation des compétences des adultes de l’OCDE, document du CEET, décembre 2017.