L’émergence d’une « puissance africaine » postcoloniale ?

L’exemple du boycott des Jeux olympiques de Montréal en 1976

Après les indépendances des pays colonisés au cours des années 1950-1960, les pays africains participent progressivement aux grandes compétitions sportives internationales. Parallèlement, dans la lignée d’un panafricanisme postcolonial, ces nations africaines, à travers l’érection de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), cherchent à agir sur la géopolitique mondiale.

En 1976, une controverse émerge quant à la participation de la Nouvelle-Zélande aux Jeux Olympiques de Montréal, la Nouvelle-Zélande continuant d’entretenir des relations sportives avec l’Afrique du Sud de l'Apartheid, en dépit des recommandations successives de l’ONU. Sur ces bases, un boycott des nations africaines prend corps immédiatement avant le début des Jeux. Quelles sont les circonstances historiques qui éclairent cette décision ? Et quels en sont les enjeux géopolitiques et sportifs ? Plus largement, comment ce boycott interroge la « politique de l’apolitisme » du Comité international olympique ?

Le lecteur

Pr. Nicolas Bancel (Professeur - Université de Lausanne)

Nicolas Bancel est historien, professeur ordinaire à l’Université de Lausanne, directeur de l’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne et chercheur au Centre d’histoire internationale et d’études politiques de la mondialisation. Il est spécialiste d’histoire coloniale, postcoloniale et de l’histoire du sport et du corps. Il a notamment publié ou codirigé une soixantaine d’ouvrages dont Décolonisations ? Élites, jeunesses et pouvoirs en Afrique occidentale française (1945-1960), Publications de la Sorbonne, 2022 ; Le Postcolonialisme, Presses universitaires de France, 2022 ; Une histoire mondiale de l’olympisme, 1896-2024, Atlande-Atlantique, 2023. Il est directeur scientifique depuis 2019 du programme « Histoire, Sport & Citoyenneté » autour de l’histoire des Jeux Olympiques.

Programme

18h30 : Inscription

18h45 : Présentation

19h30 : questions et discussion

20h00 : Réception

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