La mort n’est plus ce qu’elle était. Elle n'est plus définie uniquement par l'arrêt cardio-respiratoire, mais par l'interruption définitive des processus cérébraux de la conscience, associée à une incapacité à respirer spontanément.
Mourir est maintenant compris comme un processus cérébral lent et complexe, une terra incognita physiologique, au cours duquel les neurones et les réseaux neuronaux évoluent dans des états incertains, qui n'ont pas encore été pleinement élucidés.
À l'approche du point de non-retour, toujours insaisissable, un sursaut d'activité inattendu survient dans le cortex cérébral.
Est-il à l'origine des expériences de mort imminente ? Permet-il de prendre conscience, de manière fugace, de la fin de notre existence, ou n'est-il que le chant du cygne de neurones proches de s'éteindre définitivement ?
Tout en discutant de ces questions, nous suivrons pas à pas le déclin erratique du cerveau vers la mort.
Cette conférence sera animée par Stéphane Charpier, professeur de neuroscience à Sorbonne Université et directeur de recherche à l’Institut du Cerveau à Paris.