Conférence avec Thibaut de Saint Chamas au Leica Store Paris Village Royal
Dates multiples

Conférence avec Thibaut de Saint Chamas au Leica Store Paris Village Royal

Par Leica Camera France

Découvrez le travail de Thibaut de Saint Chamas au cours d'une conférence abordant son approche de la photographie.

Lieu

Leica Store Paris Village Royal

26 Rue Boissy d'Anglas 75008 Paris France

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  • In person

À propos de cet évènement

Rendez-vous le samedi 27 septembre 2025 à partir de 15h30 pour participer à la conférence de Thibaut de Saint Chamas.

Lors de cette conférence, Thibaut de Saint Chamas partagera son approche pour renouveler la vision d’une ville déjà largement photographiée, en révélant ce qui reste souvent invisible au regard habitué.

À travers son parcours, il évoquera la manière dont se construit un récit photographique, entre intuition, narration et cohérence visuelle. Il reviendra sur les valeurs qui sous-tendent sa démarche, ses inspirations artistiques, et la place qu’il accorde à la figure de l’auteur face à celle de l’artisan.

Ce moment d’échange sera également l’occasion d’aborder des aspects plus concrets de son travail : le choix de son matériel, son usage des boîtiers Leica, mais aussi les motivations profondes derrière son dernier projet.

Une rencontre précieuse pour tous ceux qui cherchent à questionner leur pratique et à donner du sens à leurs images.

Thibaut de Saint Chamas est un photographe basé à Paris. Il a découvert la photographie juste avant l'obtention de son diplôme à Sciences Po Paris et a décidé de changer de cap et d'abandonner une carrière sûre et prévisible pour une vie précaire mais créative.

Après un passage à Vienne en Autriche, il rejoint l'École nationale des arts décoratifs. Là où il a acquis une culture visuelle et artistique et a appris l'importance de l'inspiration interdisciplinaire.

Il a commencé ses portraits de tournages de personnes anonymes et célèbres. Pour les magazines (Télérama, Madame Figaro, Lire) ou les projets personnels, il visait à faire ressortir les angles et les attitudes plus perspicaces de ses modèles. Cette expérience s'est avérée inestimable lorsqu'il a commencé à filmer la beauté et la mode dans les années 2000 pour ELLE et Vogue Paris. Lorsqu'il ne tirait pas à Paris, il tourne aussi régulièrement des carnets de voyage en Birmanie, en Syrie, dans les États baltes, au Cap-Nord norvégien, au Nicaragua...

Aussi à l'aise avec des séances de studio sophistiquées qu'avec la photographie spontanée sur le braquage, il a été demandé à ELLE USA de filmer des images pendant les défilés de mode d'une manière précise, mais spontanée. Cela lui a donné l'occasion de rencontrer de nombreux artistes créatifs et talentueux et de parfaire son sens de la beauté et de la mode.

Convaincu que la beauté est un subtil mélange de maîtrise de la lumière, d'attitude et de composition, Thibaut ouvre son propre studio dans un édifice du patrimoine dans le quartier de Montorgueil.

Il travaille pour diverses marques de mode telles que Christian Dior, Giorgio Armani, YSL... pour des campagnes, du contenu éditorial et du décodage des tendances.

Il consacre également du temps à des projets personnels visant à étendre et à enrichir sa vision en nouveaux territoires. Ses photos traitent des notions de l'intime, de la route, du mystère et de l'«inspectaculaire». Il met actuellement la dernière main à un livre sur Paris où le décor devient le personnage principal d’une pièce mystérieuse et fictive et un autre sur les villages oubliés de France qui a été présenté lors des Rencontres de la Photographie d’Arles.

Ses photos apparaissent dans Giorgio Armani (Rizzoli) Life under my skin (Diesel) Azzaro 50 ans d’éclat et Lolita Lempicka 20 ans de créatio n, éditions Lamartinière, Mouna Ayoub parcours d’une collectionneuse, American Style (Assouline)

Thibaut de Saint Chamas effectue depuis plus de 3 ans un travail sur Paris. Il constitue un état des lieux du Paris du début du 21ème siècle alors que tous les regards sont tournés vers elle à la veille des Jeux Olympiques, son objet est de rendre compte de l’atmosphère et l’esprit des lieux photographiés en remettant à plat les prétendues hiérarchies entre des lieux de prestige et ceux qui en seraient dépourvus.

Dans des cadres précisément étudiés et au fil des saisons et des moments de la journée, chaque image interroge le mystère, voir la dimension surréelle de ces lieux pourtant parfois si familiers et interrogent les notions de ville, les vies qui s’y tissent, les histoires qui s’y vivent et l’Histoire qui en constitue la trame et le décor.

Sur cette scène, vide et silencieuse, le personnage principal est le décor, à la fois héros et héraut d’une histoire qui reste à écrire.

“Paris est un mélange de différents villages aux frontières invisibles d’une rue à l’autre. En passant devant une rue ou une intersection, vous entrez dans un style d’architecture, d’histoires et d’ambiance différents. J’ai progressé à un rythme beaucoup plus lent que celui auquel nous marchons habituellement pendant la journée. Le processus photographique lui-même a été très lent, avec une attention particulière portée à la composition, à l’angle de vue et à l’équilibre entre ce qui est montré dans l’image et ce qui est suggéré à l’extérieur. Mon objectif n’était pas de documenter la ville (même si elle est témoin d’un certain moment de sa longue histoire, de son architecture et de son urbanisme). Mon objectif était de montrer le décor comme le personnage principal d’une pièce dans laquelle le passage du temps, le mystère de l’ordinaire et l’absence se partagent les rôles principaux. La mélancolie aussi, pour peu qu’on la définisse comme le bonheur d’être triste.

C’est plus la mixité des bâtiments qui m’a attiré que les bâtiments eux-mêmes. Comme pour les gens, la façon dont les bâtiments et leur environnement interagissent les uns avec les autres crée un certain charme et une certaine attraction et en dit long. Il fait également ressortir un certain vocabulaire visuel indissociable de Paris : la skyline, la perspective et la sensation de grands espaces. En revanche, les petits détails et les « accidents » jouent un rôle important. Comme dans le wabi sabi japonais, la beauté insaisissable de l’imperfection, ils sont les bienvenus et nécessaires. Ils véhiculent le sentiment d’être ancré dans le temps présent et dans la vraie vie. Des clôtures de chantier, des panneaux publicitaires, une voiture garée, le temps qui a laissé ses traces sur un mur délabré ou des papiers qui traînent sur les trottoirs peuvent tous être ressentis comme insignifiants comparés à la beauté éternelle de la ville. Mais ils sont déterminants dans la construction de cette beauté et accueillants pour leur capacité à donner la vie, suggérant les vestiges du temps et véhiculant l’esthétique d’aujourd’hui. Pour la même raison, je n’ai fait aucune distinction entre lieux emblématiques et lieux vernaculaires. Ils ont besoin l’un de l’autre. Pour peu qu’ils se rapportent à des histoires et des moments de vie.”

- Thibaut de Saint Chamas

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Leica Camera France

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