Organisé à l’occasion du 50e congrès de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art)

Sous la direction scientifique de Mathilde Roman, Trésorière AICA International, Marjorie Allthorpe-Guyton, Secrétaire Générale AICA International, et Niilofur Farrukh, Présidente AICA Pakistan

Les migrations sont devenues un enjeu majeur dans les pratiques artistiques critiques. La guerre, les difficultés économiques, le racisme, les tensions ethniques ont conduit à des migrations de masse de populations, incluant des artistes, des curateurs et des critiques, qui sont aussi amenés à se déplacer par affinités et opportunités, ou par le fonctionnement d'un marché d'art global. Le développement rapide des communications a produit un discours sur l'art où le local est en permanence en dialogue avec le global. La vision dont nous héritons et qui produit l'expérience subjective de l'art est déterminée par une perspective internationale avec laquelle elle se débat. Les tentatives de construire des points de vue théoriques sur l'art et sur ses relations à un monde globalisé échouent souvent à prendre en compte les spécificités d'un contexte et de ses singularités.

Voyager physiquement, ou le plus souvent virtuellement, au-delà des frontières est plein de contradictions et de difficultés, en particulier dans la traduction entre les langues et les cultures. L'universalisme est une illusion de surface. Plus un contexte est exploré en profondeur, plus les singularités réapparaissent, offrant des points de vue multiples. Est-ce que l'impact des migrations récentes sur l'art contemporain a donné une vision plus large du monde, là où différences et singularités ne seraient pas déniées ?

Ces questions seront débattues par les intervenants, sélectionnés lors d’un appel à contribution international.