Du 24 avril au 22 mai, la Société libre d’Émulation accueille une exposition intitulée Petite apologie du détail. Il s’agit d’un projet conjoint réalisé avec les Beaux-Arts de Liège/ École supérieure des Arts de la Ville de Liège et le Musée du Petit Format d’Art Contemporain de Nismes qui, lui, hébergera un deuxième volet ayant pour titre Le sens du détail à partir du 3 juin prochain.

Dans notre salle Renaissance, nous avons le plaisir de recevoir une partie des collections de ce musée.

Créé en 1983 pour accueillir les nombreux dons laissés par les artistes ayant participé à la Biennale Internationale «Petit Format de Papier», il compte aujourd’hui plus de 4000 pièces représentatives de nombreuses tendances de l’art contemporain.

Or, comme le dit Stéphanie Defays, Collaboratrice du musée: « le petit format est propice au détail. Tout comme lui, le détail nous invite à rentrer dans l’intimité de l’œuvre : à s’approcher, à regarder de près. Se focaliser sur un point ou deux ou se perdre dans un fourmillement d’éléments. Prêter son attention à des petites choses de l’ordre du subtil : le velouté, le grain ou la frange d’un papier, une cuvette, une signature, la touche du pinceau, la marque d’un outil… Voire se laisser surprendre par quelque chose d’insolite, d’inattendu…

Le détail interroge le rapport entre le tout et la partie. Il interroge la façon de regarder une œuvre : le cheminement emprunté par l’œil pour se déplacer d’un point à l’autre, le va-et-vient entre un point et la globalité.

Il interroge le sens, la signification de l’œuvre : le détail est-il cohérent avec l’ensemble ou est-il en dissonance, en porte-à-faux ?.. »

Nous vous invitons à le découvrir !

Conjointement, nous vous proposons dans notre salle Hors-Piste une sélection d’autres œuvres de petits formats réalisées, cette fois, au sein des ateliers de gravure des Beaux-Arts de Liège.

Ces travaux mettent également en exergue la concentration singulière, l’attention particulière et la minutie nécessaire lorsque le champs de travail se réduit et que tous les possibles se condensent en un espace restreint…

Voici comment Maria Pace, Professeure en charge de l'option résume poétiquement le propos :

« C’est par la taille de la matrice que l’image est arrivée. Le détail en a fait son apologie. Les yeux grands ouverts feront la petite apologie du détail ! »

Il revient donc à vous, spectateurs de faire une partie du chemin…