La mise à disposition publique de ChatGPT en novembre 2022 a suscité une vague d’intérêt soudaine de la part du grand public pour l’intelligence artificielle (IA). Capable d’imiter la parole humaine avec une acuité troublante, cette IA dite « générative » fait soudain s’interroger sur la frontière entre l’homme et la machine.
Pourtant cela fait déjà plusieurs années que, sous des formes moins visibles, l’IA s’est immiscée dans nos vies sans que nous en ayons toujours conscience. Dans les objets de notre quotidien (GPS, appareils photographiques, objets connectés) mais aussi dans des domaines régaliens comme la défense nationale (systèmes d’armes létales autonomes, cyberguerre, etc.).
L’IA a déjà permis des progrès considérables au bénéfice de l’humanité dans le domaine médical, dans l’agriculture, dans l’architecture… Certains attribuent même à l’IA le pouvoir d’aider l’homme à résoudre les grands défis écologiques de notre temps. Mais l’opacité de certains modèles auto-apprenants, le risque de renforcer certains biais ou préjugés, le danger de manipulation des opinions publiques, ou encore la délégation du pouvoir de décision à des robots dans le domaine militaire soulèvent des inquiétudes et des questionnements inédits.
La journée de réflexion et d’échange du 13 juin rassemblera philosophes et praticiens de l’IA autour des progrès de l’IA générative et des applications croissantes de l’IA dans les domaines militaire et médical. Quelles questions éthiques et anthropologiques ces développements soulèvent ils ?
Cette journée, proposée par Les Mardis de la Philo et Les Facultés Loyola Paris, est animée par Éric Charmetant et Cécile du Verne.
Avec la participation d’Alexeï Grinbaum, Romain Leroy-Castillo, le général Palu, Asma Mhalla, Laurence Devillers, le professeur Guillaume Assié, le docteur Julien Vibert, Jean-Michel Besnier, Stéphane Ragusa.
