Longtemps bastions du Parti communiste, les villes populaires qui entourent Paris se sont dotées au cours des années 1960 et 1970 de grands équipements publics. Théâtres, piscines, stades, il s’agissait d’apporter au quotidien de la classe ouvrière à la fois l’art et la culture, mais aussi les plaisirs du corps et des divertissements. Des espaces de vie commune dont se sont saisis les habitants, des lieux de partage qui ont marqué les mémoires en raison des amitiés et amours qui y sont souvent attachés.
Dans l’esprit de Fernand Lefort, maire et sénateur communiste critique, construire une patinoire à Saint-Ouen répondait à un désir, voire à un rêve pour de nombreux Audoniens et Audoniennes
Aujourd’hui fermée, sa réalisation fut confiée à l’architecte Paul Chemetov qui créa un ouvrage remarquable en forme de manifeste tout à fait original avec sa large patinoire à l’étage et son parking sur plusieurs niveaux au-dessous.
Pour La Ville dansée, le chorégraphe Idio Chichava y présente Vagabundus, une œuvre pour 13 danseurs-chanteurs qui écrit par les gestes et les voix la migration, le nomadisme, l’identité, l’attachement comme l’arrachement à une communauté, à une mémoire collective.