📕 À l’occasion des 35 ans de la chute du mur de Berlin, la BU SHS a le plaisir d’inviter Paula Fürstenberg, autrice des ouvrages La famille du tigre ailé et Weltalltage.

Lors de cette rencontre, l’autrice lira des extraits choisis de ses romans, tout en faisant le lien avec cet événement majeur de l’histoire.

📆 Mercredi 4 décembre | 17h

📍 Maison des Étudiants - Campus Pont de Bois

La Famille du Tigre ailé

Née en RDA en 1987, Johanna n’a pour ainsi dire jamais connu son père, parti à l’Ouest juste avant la chute du Mur, alors qu’elle n’avait que deux ans. Désormais majeure, elle vient de s’installer à Berlin, qu’elle arpente en tous sens à bord des tramways dont elle sera bientôt l’une des conductrices, quand un message laissé sur le répondeur de sa mère fait ressurgir Jens.

L’heure est enfin venue d’éclaircir les raisons qui l’ont poussé à fuir. Est-il passé à l’Ouest pour y devenir une rock star ? S’est-il enfui pour échapper à la Stasi qui le surveillait en raison du contenu subversif de ses chansons ? Pourquoi n’a-t-il pas repris contact avec elle plus tôt ? Mais l’homme qu’elle retrouve quelques jours plus tard, cet homme qui, telles les créatures fantastiques des cartes médiévales qu’elle collectionne depuis l’enfance, reste pour elle une «terra incognita», est gravement malade. Bientôt il ne pourra plus rien lui dire.

Comment vivre et se construire quand on ne connaît pas son passé et que le pays dans lequel on a grandi a disparu ? Et comment y remédier si “dans une famille, il n’y a pas de vérité, il n’y a que des histoires” ? Émouvante quête d’une jeune femme à travers les zones blanches de son enfance, bercée de la douce et lancinante nostalgie de l’origine, «La Famille du tigre ailé» est un bel hommage au pouvoir consolateur de la fiction.

Weltalltag

Avec chaleur, force et humour, Paula Fürstenberg raconte dans « Weltalltage » une amitié particulière et son point de rupture. Sur ce que signifie ne pas fonctionner dans un monde où tout doit fonctionner ; sur le corps et la façon dont nous le traitons ; sur le pouvoir des mots et sur où commence l'empathie - et où elle doit finir.

Ils sont les meilleurs amis depuis l'école. Aujourd’hui, au début de la trentaine, ils partagent un appartement. Max est architecte, elle est écrivain et souffre d'une maladie chronique depuis son enfance. Elle souffre à plusieurs reprises de graves crises de vertige et est dépendante de Max. C'est lui qui est en bonne santé, c'est elle qui est malade. Cela a toujours été ainsi. Mais alors Max apprend la mort de son oncle et une obscurité grandit en lui. Il doit aller à l'hôpital. Soudain, tout commence à trembler.

Ce qui aide l'écrivain dans le chagrin d'amitié naissant, c'est l'écriture, en organisant provisoirement le passé sous forme de liste. Elle raconte ainsi son histoire, et avec elle celle de Max, depuis son enfance après la réunification à l'Est jusqu'à un présent instable. Elle pense aux conditions sociales qui ont fait d’eux ce qu’ils sont, au fait d’être malade – et au langage des corps.

Mais on ne peut pas se débarrasser du chagrin en pensant et en écrivant seuls. Pour cela, elle doit se lever et aller danser, elle doit lâcher prise et tout oublier. Juste quelques heures, quelques jours. Et puis Max réapparaît soudainement dans la porte...

[Instant C] Rencontre avec Paula Fürstenberg