TABLE RONDE | MIGRANTS ET FRONTIÈRES : QUELLES RESPONSABILITÉS ?

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TABLE RONDE | MIGRANTS ET FRONTIÈRES : QUELLES RESPONSABILITÉS ?

Par Observatoire canadien sur les crises et l'action humanitaires (OCCAH)

Date et heure

jeu. 20 avr. 2017 17:30 - 19:00 GMT-5

Lieu

Université du Québec à Montréal - UQÀM

Centre Pierre-Péladeau (Salon Orange | Q-2210) 300 Boul. de Maisonneuve Est Métro Berri-UQÀM Montréal, QC H2X 3X6

Description

Migrants et frontières : quelles responsabilités ?

L'effet Trump

Le nombre de personnes qui se présentent la frontière canadienne dans l'espoir de demander asile ne cesse de croitre depuis l’entrée en poste de l’administration Trump.

Enjeux politiques

Le décret américain sur l'immigration continue de susciter des réactions vives à l'international, mais qu’en est-il de la position du gouvernement canadien ? Les impacts sur le Canada sont tangibles et le gouvernement Trudeau se fait discret quant à sa position par rapport aux politiques de son voisin. Parallèlement, le conseil municipal de la ville de Montréal a récemment adopté à l'unanimité une déclaration désignant Montréal comme ville refuge. C’est dans la foulée de déclaration similaire de la part de plusieurs villes canadiennes (Vancouver, Toronto, London et Hamilton) que l’administration Coderre a fait cette proposition. Qu’en est-il des « mesures très concrètes » promises par le maire ?

La responsabilité du Canada

En vertu de la Charte canadienne des droits et libertés et des conventions et protocole relatifs au statut des réfugiés, le Canada est dans l’obligation d’entendre toutes les demandes d’asile, et ce, indépendamment de la légalité de l’entrée au pays. Parallèlement, malgré les responsabilités qui lui imposent sa propre constitution, mais aussi le droit international, le Canada est signataire d’une entente avec son voisin sur les demandes d'asile. L’entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs stipule que les demandeurs d’asile sont tenus de présenter leur demande dans le premier pays sûr où ils arrivent. À ce jour, les ÉtatsUnis sont le seul pays désigné comme tiers pays sûr par le Canada en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Or, dans la situation actuelle, les États-Unis correspondent-ils toujours à la définition d'un pays « sûr » en vertu de l'entente ? Le gouvernement canadien devrait-il suspendre temporairement l’entente ?

Qu’en est-il de la situation ?

Le gouvernement Trudeau et l’Agence des services frontaliers du Canada se font discrets quant à la situation. Selon le représentant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Canada, Jean-Nicolas Beuze, a mentionné récemment que des centaines de personnes ont rejoint le Canada depuis les États-Unis ces dernières semaines. Malgré que de la situation semble se précipiter, les autorités, mais aussi les acteurs du système humanitaire canadien restent avares sur la question. Or, plusieurs questions persistent concernant l’ampleur du phénomène, l’origine et le statut des personnes concernées.

Une question de statut

Il s’avère nécessaire de démêler l’amalgame véhiculé par certains médias quant aux termes désignant les personnes vivant cette situation : Migrants, Immigrants, réfugiés, sans-papiers, illégaux, demandeurs d’asile, personnes en attente de statut, etc.

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LES INVITÉS SERONT :

  • Rachel Laberge Mallette : Intervenante sociale, Médecins du Monde
  • Jean-Pierre Taschereau : Responsable des urgences nationales, Croix-Rouge canadienne

  • Colin Grey : Professeur, département sciences juridiques - UQÀM

  • Justin Massie : Professeur, département sciences politiques - UQÀM et directeur, CIRRICQ

  • Mireille Paquet : Professeure, département sciences politiques - Concordia

ANIMATION PAR AZEB WOLDE-GIORGHIS, JOURNALISTE À RADIO-CANADA

Organisé par

L’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (OCCAH) est un groupe de recherche autonome affilié à l'École des sciences de la gestion (ESG), UQAM.Il est constitué d’un collectif de chercheurs d’origines différentes, répondant à la multidisciplinarité du champ d’étude portant sur l’action humanitaire, qui s’inscrit à la fois dans une dynamique politique, sécuritaire, anthropologique, légale et transnationale.

Inscrivant sa démarche dans une volonté de créer des ponts entre la recherche et l’action, l’Observatoire a pour triple mission de :-   Contribuer à la recherche et à la réflexion sur les crises et l’action humanitaires, en favorisant le dialogue et l’échange entre les chercheurs universitaires de différentes disciplines, les experts et les praticiens;-   Participer activement au débat public avec les médias, la population et les acteurs concernés;-   Appuyer l’élaboration des politiques et des meilleures pratiques humanitaires.

Le directeur général de l'OCCAH est Francois Audet, Professeur à l'École des Sciences de la Gestion (ESG) de l'Université du Québec à Montréal et ancien travailleur humanitaire ayant participé à plus d’une centaine de missions humanitaires et d’appui technique en Haïti, Colombie, dans la Corne de l’Afrique, et dans la région du Sahel.

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