Panneau des Actions
Les microbes au service de la production végétale… et de l’économie ?
Cycle : Pour le Développement des Sciences et de l'Innovation (PDSI) au service des Transitions
Où et quand
Date et heure
Lieu
En ligne
À propos de cet évènement
Avec l'intervention de :
◊ Marc-André Selosse, professeur du Muséum national d’Histoire naturelle à Paris
◊ Mathilde Clément, responsable recherche et développement chez MYCOPHYTO
Comment nourrir 10 milliards, 20 milliards d'habitants sur notre planète ?
La réponse courante se trouve dans l'utilisation de fertilisants chimiques. Malheureusement ceux-ci ne sont pas tous sans incidence sur notre environnement et notre santé.Or d'autres moyens se font jour, notamment ceux utilisant les progrès de la connaissance des plantes et de leur mode de croissance en milieu naturel, pour offrir une alternative à l'utilisation de produits chimiques.
Dans ce domaine, l'émergence du rôle des microbes dans la physiologie de l'homme, a braqué le projecteurs sur les microbiotes, et leur utilisation en santé. Mais les plantes ont aussi des champignons et bactéries associés à leurs organes qui contribuent à leur fonctions. L'un des aspects les mieux connus est le rôle des champignons du sol dans la nutrition de 90% des plantes. Ceux-ci échangent de l'eau et des sels minéraux collectés dans le sol contre du sucre issu de la plante. Cette association, appelée mycorhize, est réciproquement vitale et elle explique, par exemple, le lien des truffes ou des cèpes aux arbres.
Dans la perspective d'une agriculture à bas intrant, l'utilisation de mycorhizes est prometteuse mais leur développement se heurte à des pratiques répandues peu compatibles (labour, certains intrants). La question de la qualité des inoculums, déjà disponibles dans le commerce, est également posée, avec une préférence pour des inoculums locaux. Surtout, la mycorhize a des rôles de protection contre les agresseurs et les parasites, et son influence s'étend dans la plante bien au-delà de la racine, par exemple dans la physiologie des feuilles ou des fruits. Ces aspects phytosanitaires peuvent limiter les applications de pesticides, tandis que l'effet physiologique peut jouer sur la qualité du produit agricole.
Lors de cette conférence l'auteur se propose de répondre aux questions :
Le mode de croissance des plantes est-il commun à toutes les plantes ?
Quels sont les facteurs majeurs qui contribuent à protéger les plantes ?
Quelles sont les activités de l'homme qui altèrent le plus la santé des plantes ?
Que pouvons-nous faire de manière raisonnable pour remédier aux problèmes de la fertilisation des sols ?
Les produits à base de mycorhizes proposés par l'industrie sont-ils efficaces et respectueux de l'environnement ?
Avec le soutien des membres, des étudiants et des doctorants des organisations et partenaires associés à la préparation de cette visioconférence :