ATTENTION : MODIFICATION DE DERNIERE MINUTE SUITE AUX MOUVEMENTS DE GREVES

Suite au mouvement social d'ampleur dans le pays appelant à la grève généralisé ce jeudi 16, des perturbations sont prévues sur les lignes SNCF, par conséquent Mme Ducharne a préféré se retirer de cette conférence. Nous comprenons totalement son choix, et tâcherons de la ré-invinter pour une autre conférence.

Néanmoins, la première partie de la conférence par Ronan Abhervé sera maintenue, et nous aurons le plaisir de recevoir Camille Vautier, ex normalienne de l'ENS de Lyon ayant effectué sa thèse sur la pollution de l'eau par les nitrates, maintenant enseignante-chercheuse au département Sciences pour l'Environnement et hydro-géologue au laboratoire Géosciences de Rennes.

À la suite de Ronan Abhervé qui parlera quantité et disponibilité de l'eau bretonne (cf résumé ci-dessous), Camille Vautier nous parlera pendant une quinzaine de minutes de la qualité de cette dernière, et notamment du devenir des nitrates (responsables des fameuses marées vertes) dans les bassins versants, depuis leur épandage sur les terres agricoles jusqu'à leur arrivée en mer en passant par les rivières, les zones humides et les nappes phréatiques. Nous la remercions ardemment pour sa disponibilité et son sauvetage de la conférence !

Résumé de la 1ère partie :

"En Bretagne, disons-le, il pleut. Les ressources en eau ne sont pas pour autant si faciles à mobiliser. À l’échelle du bassin rennais, une vingtaine de ressources et une dizaine d'usines de potabilisation assurent l’alimentation en eau potable des 500 000 habitants de la collectivité. Maintenant, projetons-nous dans 20, 50, ou même 100 ans. Sous l’impact du changement climatique, le système d’approvisionnement sera-t-il toujours adapté ? Risque-t-on un jour de manquer d’eau à Rennes ? Ambitieuse question. Les outils de recherche développés autour de la modélisation numérique hydro(géo)logique sont utilisés pour simuler le cycle de l’eau, à l’échelle du bassin-versant, et selon multiples scénarios."

Présentation de Ronan Abhervé :

"Ma formation universitaire a débuté à l’UBO de Brest, en licence de biologie et géologie, avant d’obtenir un master en hydrogéologie à l’Université de Rennes 1 (OSUR – Observatoire des Sciences de l’Univers de Rennes). Toujours dans le cadre du master, j’ai complété ma formation en partant 1 an au Canada, à Québec, où j’ai obtenu une maîtrise en sciences de l’eau et de la Terre à l’Institut National de la Recherche Scientifique. De retour en France pour 3 ans, j’ai récemment obtenu ma thèse en Sciences de le Terre et de l’Environnement dans le cadre de la chaire « Eaux et Territoires » de la Fondation Rennes 1, fondée autour d’un partenariat entre Eau du Bassin Rennais et Rennes Métropole. Cette thèse avait pour objectif de quantifier l’impact du changement climatique sur la ressource en eau du bassin rennais. Aujourd’hui, je vais entamer un post-doctorat au Centre d’Hydrogéologie et de Géothermie de Neuchâtel en Suisse. Ce nouveau projet vise à améliorer le développement et l’utilisation des modèles hydrologiques, outil essentiel pour l'évaluation et la gestion des ressources en eau."

Ancienne description :

Cette conférence sera divisée en deux parties, une première par Ronan Abhervé, et une seconde par Agnès Ducharne. Chaque partie durera entre 30 et 45 minutes, et une session de questions libres aura lieu à la fin. Enfin, vous pourrez profiter d'un petit buffet à la sortie de l'amphithéâtre.

Résumé de la 1ère partie :

"En Bretagne, disons-le, il pleut. Les ressources en eau ne sont pas pour autant si faciles à mobiliser. À l’échelle du bassin rennais, une vingtaine de ressources et une dizaine d'usines de potabilisation assurent l’alimentation en eau potable des 500 000 habitants de la collectivité. Maintenant, projetons-nous dans 20, 50, ou même 100 ans. Sous l’impact du changement climatique, le système d’approvisionnement sera-t-il toujours adapté ? Risque-t-on un jour de manquer d’eau à Rennes ? Ambitieuse question. Les outils de recherche développés autour de la modélisation numérique hydro(géo)logique sont utilisés pour simuler le cycle de l’eau, à l’échelle du bassin-versant, et selon multiples scénarios."

Résumé de la 2nde partie :

"Après un bref rappel de ce qui définit les ressources en eau, je présenterai leurs principaux usages en France et les prélèvements associés par secteur d'activité, qui représentent environ 20% des ressources renouvelables en moyenne sur toute la France, pour une année "normale". Le changement climatique va très probablement réduire les ressources en eau estivales sur une très grande part du pays et intensifier les sécheresses, comme l'année 2022 a pu nous en donner un avant gout. Je présenterai donc un certain nombre de solutions pour gérer l'eau en situation de sécheresse (quotas et restrictions, renforcement des usages sobres et/ou efficaces, stockage avec le cas particulier des méga-bassins), avec leurs avantages et leur inconvénients. Je terminerai mon intervention sur l'engagement sociétal des scientifiques, sur la base de ma propre expérience."

Présentation de Ronan Abhervé :

"Ma formation universitaire a débuté à l’UBO de Brest, en licence de biologie et géologie, avant d’obtenir un master en hydrogéologie à l’Université de Rennes 1 (OSUR – Observatoire des Sciences de l’Univers de Rennes). Toujours dans le cadre du master, j’ai complété ma formation en partant 1 an au Canada, à Québec, où j’ai obtenu une maîtrise en sciences de l’eau et de la Terre à l’Institut National de la Recherche Scientifique. De retour en France pour 3 ans, j’ai récemment obtenu ma thèse en Sciences de le Terre et de l’Environnement dans le cadre de la chaire « Eaux et Territoires » de la Fondation Rennes 1, fondée autour d’un partenariat entre Eau du Bassin Rennais et Rennes Métropole. Cette thèse avait pour objectif de quantifier l’impact du changement climatique sur la ressource en eau du bassin rennais. Aujourd’hui, je vais entamer un post-doctorat au Centre d’Hydrogéologie et de Géothermie de Neuchâtel en Suisse. Ce nouveau projet vise à améliorer le développement et l’utilisation des modèles hydrologiques, outil essentiel pour l'évaluation et la gestion des ressources en eau."

Présentation d'Agnès Ducharne :

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Paris, Agnès Ducharne est directrice de recherches au CNRS, affectée depuis 2000 au laboratoire Metis (Milieux environnementaux, transferts et interactions dans les hydrosystèmes et les sols), un des laboratoires parisiens de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL). Ses recherches portent sur les liens entre l'hydrologie des surfaces continentales et le système climatique, avec un accent particulier sur les eaux souterraines et les pressions anthropiques (changement climatique et changements d'utilisation des terres). Elle est membre correspondante de l’Académie d’Agriculture de France depuis 2014, et fut lauréate en 2021 du Grand prix scientifique franco-taïwanais de l'Académie des Sciences (France) et du Ministère des Sciences et Technologie (Taiwan).

Elle est membre de l'Atelier d'écologie politique francilien (Écopolien) et des Scientifiques en Rébellion.