CINÉ-CONFÉRENCE // Les imaginaires épidémiques de Alfonso Pinto
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CINÉ-CONFÉRENCE I Les imaginaires épidémiques de Alfonso Pinto
"En décembre 2019, les imaginaires des épidémies appartenaient d’un côté au registre de l’histoire – celle des fléaux qui ont secoué les sociétés humaines depuis toujours -, et de l’autre à celui de la fiction. En mars 2020 ces imaginaires ont fait violemment irruption dans le quotidien de millions de personnes, et peu après de la planète entière. Les villes vidées à cause du confinement, les hôpitaux saturés, les cercueils qui s’empilent étaient des phénomènes que les générations d’aujourd’hui étaient habitués à regarder dans un écran. Les imaginaires cinématographiques de la pandémie ont donc retrouvé dramatiquement une actualité qui mérite une réflexion approfondie. Ces films étaient des prophéties, ou bien, tout simplement, anticipaient un fléau probable au temps de la mondialisation ? À travers une série d’extraits cinématographiques on interrogera les imaginaires pandémiques – tant dans leurs formes réaliste que métaphoriques - , sous le prisme des territoires de l’urbain, qui géographiquement sont le noyau de cette urgence planétaire. On cherchera à comprendre si le cinéma est tout simplement un effort d’imagination voué au spectacle, ou bien s’il peut constituer un instrument cognitif capable de nous faire accepter l’état d’urgence dans lequel nous nous sommes retrouvés."
Quand le cinéma raconte la catastrophe, un cycle proposé par Alfonso Pinto
Qu'est-ce que le cinéma donne à voir de la ville et de notre condition urbaine quand il raconte des histoires de pandémies, de contagions et autres virus ? Alfonso Pinto, géographe revient sur son travail de recherche en parcourant un corpus de films ponctué d'une ciné-conférence.
Alfonso Pinto (Palerme, 1983), géographe, est chercheur à l’Ecole Urbaine de Lyon. En 2016 a soutenu une thèse sur les imaginaires urbains dans le cinéma-catastrophe. Actuellement ses recherches questionnent les esthétiques, les expériences et les imaginaires des catastrophes et des désastres environnementaux tant dans la réalité que dans le fiction.
* Les autres rendez-vous du cycle *
> le 16/10 à 20h au cinéma Le Gyptis
Melancholia de Lars Von Trier I fiction I 2h10 I 2011 I Danemark
À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...
> le 18/10 à 17h30 au cinéma Les Variétés
Les bêtes du Sud sauvage de Benh Zeitlin I fiction I 1h32 I 2012 I Etats-Unis
Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs. Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.
> le 19/10 à 17h30 au cinéma Les Variétés
Norilsk, l’étreinte de glace de François-Xavier Destors I documentaire I 1h26 I 2017 I France
Plus grande ville au Nord du monde, Norilsk est une ville impossible. Dans la cité polaire, l’hiver dure neuf mois et les températures descendent jusqu’à -60°C. Norilsk Nickel, premier producteur mondial de cuivre et de nickel, contrôle la ville depuis son émergence sur les cendres du goulag. Plus de 180 000 personnes survivent dans cette ville fermée et isolée du monde. Ancré dans leur quotidien extraordinaire, le film dresse le portrait poétique et burlesque d’une ville extrême d’où chacun cherche à s’échapper.
> Le 20/10 à 20h au cinéma Le Renoir à Martigues
La terre outragée de Michale Boganim I documentaire I 1h48 I 2012 I France, Pologne, Allemagne, Ukraine
26 avril 1986, Pripiat, à quelques kilomètres de Tchernobyl. En cette belle journée de printemps, Anya et Piotr célèbrent leur mariage, le petit Valery et son père Alexeï, ingénieur à la centrale, plantent un pommier, Nikolaï, garde forestier, fait sa tournée habituelle dans la forêt… C’est alors qu’un accident se produit à la centrale. Piotr est réquisitionné pour éteindre l’incendie. Il n’en reviendra jamais.
Dix ans plus tard. Pripiat, ville fantôme désertée par ses habitants, est devenue un no man’s land, gigantesque Pompéi moderne érigé en un étrange lieu de tourisme…Anya est aujourd’hui guide dans la zone, tandis que Valery y cherche les traces de son père et que Nikolaï, lui, persiste à cultiver son jardin empoisonné...Le temps faisant son œuvre, l’espoir d’une nouvelle vie leur sera-t-il permis ?
> le 21/10 à 21h au Vidéodrome 2
Pluie noire de Shohei Imamura I fiction I Japon I 1989 I 2h03
Hiroshima – 6 Août 1945. La vie suit son cours, comme tous les jours. Un terrible éclair déchire le ciel. Suivi d’un souffle terrifiant. Et l’Enfer se déchaîne. Des corps mutilés et fantomatiques se déplacent parmi les amas de ruines. Au même moment, Yasuko faisait route sur son bateau, vers la maison de son oncle. Une pluie noire s’est alors abattue sur les passagers. Ils ne savaient pas, ils ne savaient rien Quelques années plus tard, les irradiés sont devenus des parias dans le Japon d’après-guerre.
>> retrouvez le programme complet du festival sur le site d'Image de ville.